mercredi 26 juin 2019

Chronique "Magic Charly (T1) L'Apprenti" d'Audrey Alwett



On peut avoir un chat doué de capacités hors du commun et tout ignorer de l'existence des magiciers. C'est le cas de Charly Vernier, jusqu'à ce qu'il découvre que sa grand-mère pourrait être un membre éminent de cette société. Mais elle court un grave danger. S'il veut la sauver -et se sauver lui-même- Charly n'a pas le choix, il lui faut devenir apprenti magicier.


Dans ce premier tome, nous suivons Charly et Sapotille, deux apprentis magiciers se lançant dans une quête pour sauver la grand-mère de Charly, magicière elle-aussi. J’ai adoré suivre ces personnages ! Ils sortent un peu de l’ordinaire et ne sont pas des clichés sur pattes. L’autrice ne les jette pas dans les bras l’un de l’autre dès le premier tome (pour mon plus grand plaisir) et laisse planer une part de mystère sur chacun d’eux. Ils sont très courageux, s’entraident et font preuve d’intelligence et de raisonnement. 

Du côté de l’intrigue, on est immergé dès les premières pages ! Audrey Alwett instaure un rythme soutenu dès le début et ne lésine pas sur l’action et les retournements de situation. Même si certaines d’entre elles étaient prévisibles, j’ai passé un excellent moment. Quant à la fin, elle me donne très envie de me plonger dans la suite de cette histoire. 

L’un des points forts de ce roman est l’univers. Un monde caché rempli de magie en plein cœur de la France, que demander de plus ? Entre les tartes chercheuses, les animaliers et les puissantes allégories, on ne sait plus où donner de la tête. Son univers déborde de créativité et d’originalité, renouvelant un peu le genre du fantastique en jeunesse/young-adult. 

Enfin, j’avais hâte de découvrir la plume d’Audrey Alwett qui m’attirait déjà dans son ouvrage Les Poisons de Katharz. Je n’ai absolument pas été déçue ! Travaillée et authentique, on dévore ses mots plein d’humour et inconnus de mon vocabulaire, parfois. Ce premier tome peut se lire d’une traite grâce à la fluidité de l’écriture. Je vous le recommande beaucoup ! 

Note : 4,5/5

samedi 22 juin 2019

Chronique "Quelques minutes après minuit" de Patrick Ness



Depuis que sa mère est malade, Conor, treize ans, redoute la nuit et ses cauchemars. Chaque fois, quelques minutes après minuit, un monstre apparaît sous la forme d'un arbre gigantesque qui apporte avec lui l'obscurité, le vent, les cris. Le monstre vient chercher quelque chose de très ancien et de sauvage. Il veut connaître la vérité...


Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti autant d’émotions en lisant un roman jeunesse. Je me suis immédiatement attachée au personnage de Conor, un jeune garçon en proie au chagrin et au harcèlement. Patrick Ness a véritablement développé la psychologie de ce garçon d’à peine douze ans nous permettant de nous plonger profondément dans le récit. J’ai ressenti tellement de sentiments contradictoires envers Conor : la frustration, la tristesse, la culpabilité, la joie, la colère etc. Il vit un nombre incroyable de choses en si peu de pages qui contribue à la perturbation de sa vie et son esprit. C’en est un peu insoutenable autant pour lui que pour le lecteur. 

Pour une fois, la place des parents est présente dans un roman jeunesse. Ils ne sont pas décédés ni aveugles au point de ne jamais voir ce que fait leur enfant. Entre un parent divorcé et une mère malade, il est simplement protégé par sa grand-mère qui cache tous ses sentiments derrière un masque d’indifférence et de pédanterie. C’est aussi une femme intéressante à découvrir du point de vue de Conor car l’apparence qu’elle maintient durant une bonne partie du livre se craquelle et révèle une simple mère et grand-mère, inquiète pour son enfant et son petit-fils. 

Quant à l’intrigue en elle-même, les différents histoires narrées par le monstre à Conor sont classiques en apparence mais recherchées et étonnantes par leur dénouement. Elles apportent une réelle profondeur au récit et à la partie « contemporaine » de l’histoire. Les illustrations de Jim Kay, présentes dans la version que j’ai lue, accompagnent avec merveille la vie de Conor, les contes du monstre etc. L’atmosphère est sombre, prenante et pesante à la fois. La fin est une vraie libération pour le protagoniste et le lecteur. 

Enfin, sans surprise et même s’il s’agit d’une traduction, la plume de l’auteur m’a totalement emportée ! Immersive et travaillée, Patrick Ness nous fait passer par un grand panel d’émotions aussi fortes les unes que les autres. J’ai hâte de découvrir d’autres romans de cet auteur qui n’a fait que me surprendre jusqu’à aujourd’hui. 

Note : 5/5


Illustration de Jim Kay issue du roman illustré

mardi 18 juin 2019

Chronique "Première Année" de Tom Ellen & Lucy Ivison



Phoebe a attendu sa rentrée à l'université tout l'été ! Et Luke, dont elle rêve depuis le collège, sera là, lui aussi. Soirées, drague, réseaux sociaux et trahisons : les deux étudiants se laissent joyeusement prendre dans le tourbillon de la première année... Autour d'eux, l'imperturbable Negin, Frankie la survoltée et le sarcastique Arthur sont là pour les aider à remettre un peu d'ordre - y compris dans les moments les plus intimes !


Après Mon Homard des deux mêmes auteurs, je souhaitais me plonger dans une de leurs parutions les plus récentes afin de me réconcilier avec eux. Malheureusement, je n’ai pas été emportée par leur nouvelle histoire. 

Dans ce roman, nous suivons Phoebe et Luke, deux jeunes adultes qui rentrent à la fac pour leur première année d’étude. J’ai trouvé ces personnages assez plats, sans réelles nuances et peu développés psychologiquement. On ne remarque pas particulièrement d’évolution chez eux et leurs décisions sont souvent irréfléchies, des prétextes pour les auteurs d’amener de nouvelles complications à leur relation. Quant aux personnages secondaires, ils sont aussi très peu développés et ne nous permettent pas de nous attacher à eux réellement. 

Qui dit comédie romantique, dit sentiments, humour et péripéties. L’humour et les péripéties sont présentes mais les sentiments étaient absents de mon côté. On ressasse les mêmes schémas de comédie romantique que l’on retrouve notamment dans tous les films classiques du genre. C’est une histoire qui manque cruellement d’originalité pour moi. Un des seuls moments qui m’a vraiment plu est la fin par la décision de la protagoniste principale. Elle faisait « enfin » preuve de raisonnement. 

Enfin, la plume des deux auteurs était simple, efficace et fluide. Rien d’exceptionnel mais ça permettait à l’histoire de se lire rapidement. L’alternance des points de vue a tout de même permis d’instaurer un rythme à l’histoire pour ne pas la lâcher en route. Je pense honnêtement ne pas retenter de roman de ces auteurs qui ne sont pas faits pour moi. À vous de vous faire votre propre avis, surtout si vous êtes amateur.rice de comédie romantique ! 

Note : 2/5

lundi 17 juin 2019

Chronique "Children of Blood & Bone (T1) De Sang et de Rage" de Tomi Adeyemi



Il fut un temps où la terre d'Orïsha était baignée de magie. Mais une nuit, tout a basculé, le roi l'a faite disparaître et a asservi le peuple des majis. Zélie Adebola n'était alors qu'une enfant. Aujourd'hui, elle a le moyen de ramener la magie et rendre la liberté à son peuple ; même si face à elle se dresse le prince héritier du trône, prêt à tout pour la traquer. 
Dans une Afrique imaginaire où rôdent les léopardaires blancs et où les esprits ont soif de vengeance, Zélie s'élance dans une quête périlleuse... 


Ce roman a frôlé le coup de cœur, je l’ai tout simplement adoré ! Je remercie les éditions Nathan pour ce super envoi. 

Nous suivons trois points de vue différents : celui de Zélie, d’Amari et d’Inan. J’ai beaucoup aimé les suivre. Ce sont des personnages qui évoluent, se renforcent, découvrent leurs faiblesses et leurs ambitions à travers des épreuves aussi violentes les unes que les autres. On ne s’ennuie pas avec ces personnages aux caractères forts et aux idées opposées mais compréhensibles. J’ai tout particulièrement apprécié Zélie, une jeune femme pleine de fougue, qui ne réfléchit pas forcément aux conséquences de ses actes mais qui découvre petit à petit l’ampleur de sa tâche et le côté sombre de l’être humain. Elle est très complémentaire avec Amari qui se présente comme une jeune fille sage et discrète qui se transforme au fil du livre en lionne sans foi ni loi. Quant à Inan, c’est un garçon ambivalent par ses idées, j’ai eu un peu de mal à le suivre mais c’est un personnage très intéressant. 

Du côté de l’histoire, on est directement plongé.e.s dans l’intrigue. L’autrice n’introduit pas son monde sur des pages et des pages et présente rapidement sa quête aux personnages principaux. Le rythme met cependant un peu de temps à se mettre en place mais au bout d’une petite centaine de pages, on est immergé.e dans l’histoire et l’aventure. De plus, l’alternance des points de vue permet de garder l’attention du lecteur.rice. Pour ce qui est des relations amoureuses, je n’ai pas vraiment été convaincue. Elles sont sympas mais peut-être un peu trop rapides pour moi. J’aurai souhaité que l’autrice prenne un peu plus de temps entre ses personnages plutôt que de les jeter dans les bras l’un de l’autre. 

L’univers, quant à lui, est juste dingue. L’autrice s’est inspirée de la mythologie africaine pour construire son monde, ses légendes, ses créatures, sa magie qui sont extrêmement intrigantes et originales. Ses descriptions nous plongent totalement dans le récit et nous poussent à vouloir en savoir plus. J’ai hâte d’en découvrir davantage dans le second tome. 

De plus, comme le dit l’autrice dans ses remerciements, elle s’est inspirée de la persécution des noirs aux États-Unis pour le retranscrire dans son monde de fantasy. Elle montre qu’il y aura toujours quelqu’un qui se considérera supérieur et décidera d’exclure les gens différents par la couleur de leur peau ou leurs particularités. J’ai apprécié les messages véhiculés par ce roman. 

Enfin, la plume, malgré le fait qu’il s’agisse d’une traduction, est fluide, addictive et travaillée. Elle a réussi à me tenir en haleine tout le long de l’histoire et je n’en demande pas plus pour un roman de fantasy. La fin m’a laissé bouche bée et je n’ai qu’une hâte : me plonger dans la suite ! 

Note : 4,5/5


Fan Art de Zélie par JoPainter

samedi 15 juin 2019

Chronique "Mon Homard" de Tom Ellen & Lucy Ivison



Sam et Hannah n'ont plus que l'été pour trouver leur homard, leur partenaire idéal(e), avant d'entrer à la fac. Mais le destin joue contre eux. Quiproquos, maladresses et complexes alimentent leur crainte de rester vierges toute leur vie ! Pourtant, ils pourraient bien être faits l'un pour l'autre...


Dans ce roman, nous suivons principalement Hannah et Sam, deux adolescents qui viennent de finir leur scolarité au lycée. Suivre leurs péripéties a été plutôt plaisant mais je ne me suis pas attachée à eux. Ils m’ont paru assez clichés et manquent d’approfondissement psychologique. Je n’ai pas particulièrement remarqué d’évolution chez eux. Concernant leurs amis, ils sont extrêmement peu développés. 

À l’origine, il s’agit d’une comédie romantique. L’histoire se lit bien, le rythme est prenant et il se passe pas mal de choses. Cependant, beaucoup de points m’ont chiffonné. Tout d’abord, le traitement de la sexualité. Excepté un oubli total de diversité, les personnages ont des réflexions extrêmement réductrices et arriérées sur la virginité, la première fois etc. Les auteurs ne présentent à aucun moment d’autre « solution » que de le faire avant d’entrer à la fac pour s’en débarrasser et ne pas avoir honte. Pourquoi ne pas dire aussi que l’on peut être vierge/puceau sans avoir honte en attendant la bonne personne ? Que sa première fois n’est pas une compétition mais un moment intime et plein de confiance ? De plus, les auteurs ont décidé de parler des relations toxiques notamment entre Hannah et une de ses meilleures amies, Stella. Pendant tout le roman, l’héroïne en prend plein la gueule par cette fille qui décide de faire ce qu’elle souhaite sans se soucier des autres et le seul moment où elle décide de l’ouvrir, elle se sent mal et s’excuse trente pages plus tard. Encore une fois, ce n’est pas le meilleur exemple de relation saine à présenter à des adolescent.e.s peu confiant.e.s qui suivront peut-être le même chemin que Hannah. 

Enfin, l’écriture, même s’il s’agit d’une traduction, est simple, efficace et prenante. J’avoue que j’attendais ce roman au tournant concernant le traitement de la sexualité chez les jeunes et il m’a beaucoup déçu. Même si cela ne l’excuse pas, il est sorti en 2014 et prône des idées trop fermées comparées aux mentalités d’aujourd’hui. N’hésitez pas à tenter votre chance et à le découvrir pour vous faire votre propre avis. 

Note : 2/5

vendredi 14 juin 2019

Chronique "Rosewood Chronicles (T1) Princesse Incognito" de Connie Glynn



Lottie Pumpkin, jeune fille d’origine modeste, rêve de devenir une princesse. Grâce à une bourse, elle va réaliser son vœu et intégrer la prestigieuse école de Rosewood.
Ellie Wolf, princesse de Maradova, rêve, elle, de passer inaperçue. Elle aussi a hâte de rejoindre Rosewood… mais pour échapper à ses devoirs royaux.
Quand le hasard place Lottie et Ellie dans le même dortoir, c’est l’occasion idéale pour réaliser leur souhait le plus cher… en échangeant leurs identités.
Mais à Rosewood, si tout semble merveilleux en apparence, chaque jour est un piège et chaque recoin dissimule un ennemi…


Lottie et Ellie sont deux jeunes adolescentes très différentes l’une de l’autre mais qui se complètent par leur caractère et sont liées par une amitié forte et indéfectible. Même si elles sont un peu stéréotypées entre la princesse naïve et la princesse rebelle, elles font preuve de courage, de réflexion et de beaucoup d’humour. Accompagnées de Jamie, ils forment un trio plein de vitalité qu’on adore suivre durant tout le roman. 

Du côté de l’histoire en elle-même, elle manque selon moi d’actions et de rebondissements. Même si ce roman se lit rapidement, j’aurais apprécié un peu plus de péripéties pour nos protagonistes. Cependant, j’ai adoré l’atmosphère que dégage ce roman : on se croit dans les films Disney, entourés de princesses, de gardes du corps et de bals. C’est un roman mignon à souhait, parsemé de références aux contes de fées. Quant à la fin, elle a réussi à me surprendre et à me donner envie de lire la suite. 

Enfin, la plume de Connie Glynn, même s’il s’agit d’une traduction, est fluide et addictive. Il s’agit de son premier roman et j’espère que ce ne sera pas le dernier. J’ai hâte de me plonger dans la suite des aventures de Lottie, Ellie & Jamie en 2020 ! 

Note : 4/5


 Fan Art de Lottie & Ellie par https://pherre.tumblr.com/ 

jeudi 13 juin 2019

Chronique "It" de Catherine Grive



«Au collège, on m'appelle "it" et le genre neutre du pronom anglais me va bien. Ce qui ne me va pas, c'est mon corps de fille sous la douche, dans le miroir... Car je sais que je suis un garçon.» Quand une jeune fille de quatorze ans trouve le courage et les mots pour dire à sa famille qu'elle se sent mal dans son genre.


Jo est une jeune fille intéressante à suivre par son évolution et ses sentiments, ses réflexions. J’ai apprécié être dans la tête d’une jeune fille de 14 ans, se questionnant sur son genre, ses envies, son ressenti vis-à-vis des autres filles de son âge. Même si, selon moi, cela manque un peu de développement psychologique, ce personnage nous donne une première idée des pensées d’une transgenre avant son coming-out et de ce qu’elle ressent pendant cette période de doutes et de recherches sur soi-même. 

Même si le sujet est intéressant et inédit pour de la littérature young-adult, j’aurai aimé plus de développement du thème dans le roman. Malheureusement, l’autrice ne le traite réellement qu’à partir des 50/60 dernières pages. Le roman étant court, je m’attendais à un traitement en surface mais pendant tout le long du roman, ce qui n’a pas été le cas. Catherine Grive nous parle plus de l’incendie que subit Jo et sa famille, plutôt que de son coming-out et sa manière de voir les choses. J’attendais beaucoup plus de ce roman mais il reste cependant une bonne introduction pour les jeunes sur le thème du transgenre et de la manière dont les autres le perçoivent. 

Enfin, j’ai trouvé la plume de l’autrice simple sans être phénoménale. Certaines tournures de phrases m’ont paru étranges mais cela ne m’a pas bloqué dans ma lecture pour autant. 

Note : 2,5/5

mercredi 12 juin 2019

Chronique "Iskari (T1) Asha, tueuse de dragons" de Kristen Ciccarelli



Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites : elles sont dangereuses. Pourtant, le sort d'Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple : elle est Iskari.


J’ai adoré le personnage d’Asha. Contrairement aux héroïnes de YA classiques, elle n’a pas un physique parfait et un courage à toute épreuve. Elle a été défigurée lorsqu’elle était jeune et dissimule son manque de confiance derrière ses cicatrices. C’est une protagoniste qui m’a paru humaine et je me suis identifiée à elle avec son caractère fort et sa manière de se dérober à l’affection des autres arborant une apparence froide et désinvolte. Courageuse et sensible, on l’a voit évoluer au fil du roman, laissant certaines personnes entrer dans sa vie. Elle en a terriblement besoin vu le fiancé exécrable que l’auteur lui a attribué et qui incarne le méchant par excellence. 

Évidemment, on ne peut passer à côté de l’incontournable romance entre Asha et un personnage masculin. Malgré sa rapidité qui se justifie par le fait qu’il s’agisse d’un tome unique intégré à une saga, je me suis attachée à la relation entre les deux protagonistes. Elle n’apporte pas d’originalité à l’histoire mais plutôt des moments de répit et de légèreté, permettant à Asha de grandir et d’acquérir de la confiance en elle. 

J’ai eu un coup de cœur pour ce roman autant pour le personnage d’Asha que pour l’intrigue et l’univers. J’ai dévoré ce livre en quelques jours, immergée dans l’histoire de cette chasseuse de dragons. Gallimard Jeunesse présente ce livre comme un mélange entre Game of Thrones et les contes des Mille et une nuits et c’est exactement ça. Entre tensions et complots, l’héroïne ne sait plus où donner de la tête. L’action est au rendez-vous et les péripéties s’enchaînent à un très bon rythme. Quant à l’univers, j’ai adoré découvrir l’histoire avec un grand H du monde d’Asha, ses contes et légendes insérées entre chaque chapitre qui m’ont permise de comprendre en profondeur le monde crée par l’autrice. 

Toute cette aventure est mise en scène par une plume simple, efficace et addictive. L’autrice a apporté un peu plus de travail aux chapitres concernant la mythologie de son roman, ajoutant une atmosphère mystérieuse et intrigante au récit. Je vous le conseille grandement si vous aimez les dragons, les héroïnes fortes et les récits envoûtants. 

Note : 5/5


Photo de Running in the Moonlight (tumblr)

mardi 11 juin 2019

Chronique "Celle du milieu" de Kirsty Applebaum



« Le courage ce n'est pas l'absence de peur, c'est savoir l'accepter et l'affronter. » Maggie vit avec ses deux frères, dans une communauté coupée du monde. Elle, c'est celle du milieu, celle que personne n'écoute. Un jour Maggie rencontre Una, une fille de l'extérieur qui lui demande de l'aide. Maggie y voit la chance d'être enfin remarquée. Mais la loi est claire : il est interdit de s'aventurer au-delà des frontières...



Dans cette histoire, on suit Maggie, une jeune fille, cadette d’une famille où elle ne se sent pas estimée à sa juste valeur. J’ai apprécié suivre ce personnage sans forcément m’y attacher étant donné son âge. Son profil est assez typique : naïve tout en souhaitant bien faire, courageuse mais qui prend des décisions sur un coup de tête sans penser aux conséquences. Pour autant, on aime découvrir ses péripéties et son aventure. 

Le roman en lui-même est bien rythmé, il se lit très rapidement et on ne s’ennuie pas. L’autrice a bien géré les moments d’action, de réflexion et de description. Il m’a manqué cependant du développement concernant l’univers. Les idées sont bonnes mais j’avais envie d’en savoir plus concernant le monde en dehors des frontières de la communauté. C’est tout de même une très bonne introduction à la dystopie pour les plus jeunes. 

Quant à l’écriture, c’est simple, efficace et prenant. Le livre se dévore en quelques heures. Je lirai avec plaisir le prochain roman de l’autrice, pourquoi pas en Young Adult pour développer le potentiel de son imagination ? 

Note : 4/5

lundi 10 juin 2019

Chronique "Madharva" de Mathieu Rivero


Ancien Casque Noir, enquêteur chevronné, hackeur sur les bords, David De Vries fait parfois de mauvais choix. Accepter de traquer les agresseurs de Madharva, la chanteuse cyborg la plus populaire du moment, entre dans cette catégorie. Se plonger au sein du conflit qui oppose transhumanistes et gardiens du corps, également. Dans le clair-obscur urbain, au milieu d'une enquête qui poussera David contre tous les murs, clignote au loin un néon : l'Art. Suivrez-vous la voix de Madharva ?


J’ai apprécié suivre David mais j’ai ressenti une certaine distance entre lui et moi. Je n’ai pas été particulièrement touché par lui. Il parle souvent de fait, agit mais décrit rarement ses émotions ou bien trop rapidement. On a donc du mal à cerner sa personnalité et à s’y attacher. Quant à Madharva, j’ai ressenti un peu la même chose, c’est un personnage qui manque d’approfondissement et qui n’a pas réussi à véritablement me toucher. 

L’intrigue est intéressante, rythmée et car pas mal d’action, un bon rythme. Cependant, elle m’a semblé trop rapide et manquait de clarté, on ne sait pas où on va et tout se résout trop rapidement. On n’a pas le temps d’être impliqué dans l’histoire. Elle aurait pu être plus recherchée, je l’ai trouvé un peu simple. 

Quant à l’univers, les idées sont originales tout comme le vocabulaire propre à l’univers, les inventions autour de notre siècle, la technologie etc. C’est un aspect qui a réussi à m’immerger dans le roman plus facilement. 

Enfin, l’écriture est quant à elle prenante, fluide et simple à lire malgré le vocabulaire spécifique. Mathieu Rivero réussit tout de même à nous emporter pour quelques pages dans son histoire. 

Note : 3/5

vendredi 7 juin 2019

Chronique "Les gens heureux lisent et boivent du café" d'Agnès Martin Lugand



"Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son cœur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Égarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule. 
Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper..."


Dès les premières pages, j’ai été embarquée dans l’histoire. On s’attache de suite à Diane dans son deuil et à son meilleur ami qui souhaite l’aider à tout prix sans forcément savoir comment s’y prendre. J’ai eu beaucoup d’attachement pour cette femme même si je comprends son entourage qui la pousse à se relever. Personne n’aime voir un être aimé dépérir, s’autodétruire mentalement en demeurant dans le passé. La décision qu’elle prend au début du roman montre qu’elle remonte la pente doucement mais sûrement. On la voit renaître durant son séjour en Irlande, s’ouvrir aux gens sans se départir de son sale caractère. 

Évidemment, ce roman parle de deuil, de reconstruction mais aussi d’amour dans tous les sens du terme. Elle tombe amoureuse d’un garçon, particulièrement odieux dès le début de l’histoire mais ils arrivent à s’apprivoiser l’un l’autre. Même s’il y a des clichés tout au long du roman, l’intrigue est prenante, se dévore. On veut savoir comment cela va se terminer et j’ai beaucoup aimé la fin de ce premier tome. Diane vit plein de péripéties pour notre grand plaisir.

L’écriture d’Agnès Martin Lugand est fluide, simple et prenante. On ne lâche pas ce roman que j’ai dévoré en 2 jours seulement. Je comprends à présent pourquoi cette autrice a tant de succès. Je me plongerai avec plaisir dans le second tome cet été ! 

Note : 4/5

jeudi 6 juin 2019

Ces sorties qui me font envie - Juin 2019

Salut tout le monde, je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter les sorties du mois de juin qui me font de l’œil et que j'aimerais beaucoup découvrir. J'espère que l'article vous plaira :) Bonne lecture !

Sorties littéraires

Livres VF Grand Format





Livres VF Poches



Livres VO anglaise







Sorties Séries

Nouvelles séries





Séries renouvelées


3% - Saison 3 : 7 juin 

Sorties Cinéma


Tolkien : 19 juin 
Toy Story 4 : 26 juin

Voilà tout le monde, l'article est à présent terminé ! N'hésitez pas à me partager en commentaires vos envies culturelles du mois de juin et je vous retrouve le mois prochain :) À bientôt !