lundi 27 mai 2019

Chronique "Ne Tirez pas sur l'Oiseau Moqueur" de Harper Lee


Maison d'édition : Le Livre de Poche

Date de publication : 11 juillet 1960

Nombre de pages : 435 pages

Genre : Historique

Catégorie : Adulte

Tome : One-shot

Prix : Grand Format : 22,90€
          Poche : 6,60€

Format : Poche

"Maycomb, petite ville de l'Alabama, pendant la Grande Dépression. Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il décide, envers et contre tous les préjugés moraux et politiques de son époque, de défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche."

  J’ai été touchée par Atticus et Scout, nos deux personnages principaux. Atticus est un exemple de paternalité, un homme juste et honnête envers ses enfants, qui ne les prend pas pour des demeurés, les laisse vivre leurs vies comme ils l’entendent tout en étant protecteur. Quant à Scout, c’est une jeune fille très intelligente, curieuse et aventureuse. On la voit évoluer au fil du roman et prendre conscience des injustices qui l’entourent comme le racisme. 

  Au niveau de l’histoire, je l’ai trouvé très longue même si elle demeure intéressante. Le résumé nous la présente comme l’histoire du procès d’Atticus mais il n’arrive qu’au dernier tiers du roman environ. Le reste concerne la vie de Scout, son évolution et sa vision des choses du haut de ses 5/6 ans. Cela reste tout de même agréable à suivre mais j’ai trouvé la partie sur le procès plus prenante que le reste. Cela doit être intéressant de l’étudier en cours autour de la thématique de l’enfance, de l’innocence etc. 

  Évidemment, qui dit classique du XXe s, dit racisme mais aussi sexisme comme dans une majorité de roman de l’époque. Cela m’a fait lever les yeux au ciel, pousser des soupirs d’ennui surtout concernant le personnage de Scout qui subit à de nombreuses reprises des réflexions sur ses habits, sa manière d’être, le fait de s’amuser etc. Je pense que l’autrice essaye de mettre en avant la stupidité de bien se tenir en société pour les filles tandis que les garçons peuvent faire ce qu’ils veulent sans être réprimandés. La frontière entre l’éducation des garçons et des filles est très présente dans l’histoire. Cela permet peut-être d’ouvrir les yeux des lecteurs sur la condition des femmes & filles à l’époque, en tout cas, je l’espère. 

  L’écriture est travaillée et agréable à lire même s’il s’agit d’une traduction. Elle m’a permis de continuer le roman malgré les longueurs de l’intrigue. Je comprends à présent pourquoi ce roman est si connu et pourquoi il est étudié par tous les étudiants aux États-Unis. Il traite de notions essentielles faisant partie de la culture mondiale. C’est un roman qui dénonce les injustices de l’époque tout en faisant écho à notre époque.

Note : 4/5