jeudi 25 juillet 2019

Chronique "Lady Helen (T3) L'Ombre des Mauvais Jours" d'Alison Goodman




Bath, décembre 1812... Lady Helen prépare son mariage avec le duc de Selburn, mais son esprit est ailleurs : sa mission de Vigilante Suprême n'est pas encore accomplie. Cette double vie met Helen au supplice : non seulement elle doit résister à ses sentiments pour le charismatique Lord Carlston, mais elle doit aussi maîtriser ses pouvoirs. La confrontation finale avec leur grand ennemi, l'Abuseur Suprême, est imminente...


Cela faisait plusieurs mois que j’attendais cette fin de saga avec grande impatience et je l’ai enfin dévoré et adoré ! 

Nous retrouvons lady Helen, lord Carlston, lord Selburn, Darby et tous les autres après une fin de second tome pour le moins frustrante. J’ai aimé retrouver toute cette bande de personnages à laquelle je me suis attachée au fil des pages. Lady Helen continue à évoluer notamment dans sa capacité à gérer ses pouvoirs mais aussi sentimentalement. Cependant, même si l’autrice représente la place de la femme dans la société au XIXe siècle, j’aurais souhaité une lady Helen plus badass face aux hommes qui veulent la rabaisser et lui imposer son rôle de mère et de femme aimante, bonne maîtresse de maison. Elle manquait selon moi un peu de punch et de répliques cinglantes. Quant aux personnages secondaires, je les ai beaucoup apprécié, tous aussi variés les uns que les autres et attachants pour certains plus que pour d’autres. 

Qui dit dernier tome, dit conclusion et résolution de l’intrigue principale. Le rythme de l’histoire laisse un peu à désirer : la première moitié m’a semblé assez longue alors qu’elle est dans la continuité du second tome avec peu d’ellipses. Elle mériterait d’être réduite pour instaurer un meilleur rythme et se replonger plus facilement dans l’histoire. Néanmoins, à partir de la seconde moitié, tout s’accélère entre actions, retournements de situation et révélations. Même si certains gros éléments du dénouement étaient prévisibles, d’autres ont réussi à me surprendre me permettant de refermer le livre avec plaisir et satisfaction. 

Du côté de l’univers, l’autrice développe les pouvoirs de lady Helen ainsi que notre connaissance du monde des Abuseurs et leur monde invisible. C’était extrêmement intéressant ! On ajoute à cela tout l’aspect historique, non négligeable. Alison Goodman a mené beaucoup de recherches et cela se ressent dans son récit. Elle maîtrise l’histoire de Bath, ses lieux et ses mystères. C’est une véritable plongée au XIXe siècle et on apprend un tas de faits sur l’Angleterre de l’époque entre étiquettes, tenues et traditions. 

Enfin, pour conclure ma dernière chronique sur cette superbe saga, je voudrais féliciter Alison Goodman ainsi que son traducteur Philippe Giraudon pour leur écriture et leur travail. Ils ont réussi à me plonger avec facilité dans cette histoire pour le moins originale. La plume fluide et recherchée de l’autrice nous promet une immersion dans le Bath du XIXe pour notre plus grand plaisir. Je ne peux que vous recommander cette saga que j’apprécie tout particulièrement. Si vous aimez le fantastique, une héroïne forte, des personnages secondaires attachants et un contexte historique digne de Jane Austen, foncez et découvrez Lady Helen ! 

Note : 4/5



mardi 23 juillet 2019

Chronique "Strong Girls Forever (T2) Pourquoi ne pas craquer pour le mec parfait ?" de Holly Bourne



"Amber quitte l'Angleterre et ses amies du Club des Vieilles Filles pour l'été. Sa mission ? Renouer avec sa mère, qu'elle n'a pas vue depuis deux ans, et qui est partie diriger un camp de vacances aux Etats-Unis. Une situation explosive, d'autant qu'Amber n'a jamais eu la langue dans sa poche. Heureusement qu'il y a Kyle, le beau gosse (à la réputation sulfureuse, hélas), pour lui redonner le sourire. Mais comment tomber amoureuse de l'archétype du mec parfait et irrésistible, lorsqu'on est une féministe convaincue et une fille complexée par son physique ?"


Dans ce second tome, on retrouve le personnage d’Amber, une jeune fille complexée par sa taille et sa rousseur, au franc parlé et à l’humour dévastateur. J’ai adoré ce personnage qui n’a pas la langue dans sa poche tout en gardant les pieds sur terre. Son côté réaliste permet de nous identifier à elle : ses craintes par rapport aux relations amoureuses, au féminisme, à sa famille etc. Du côté des personnages secondaires, on retrouve l’autre partie du trio du Club des Vieilles Filles, Lottie et Evie ainsi que de nouveaux personnages comme la mère d’Amber, son beau-père, ses collègues de travail etc. Ils sont, dans l’ensemble, plutôt bien développés et permettent d’aborder de nombreuses thématiques. 

Amber débarque aux États-Unis pour passer du temps avec sa mère dans son camp de vacances. Évidemment, les choses ne vont pas se passer comme prévu ! L’intrigue est pour le moins prenante et rythmée. L’humour d’Amber et de ses ami.e.s nous fait sourire à de multiples reprises et on ne voit pas les pages défiler. L’atout majeur de ce roman n’est autre que les thématiques abordées aussi variées les unes que les autres. 

L’autrice continue à développer le sujet du féminisme à travers l’adolescence et les relations amoureuses. Cependant, elle ne s’arrête pas là et aborde aussi le sujet de l’alcoolisme à travers le personnage de la mère d’Amber. On voit ô combien cela n’est pas simple pour la victime de vivre cette maladie mais aussi les répercussions qu’elle a sur son entourage et les enfants en particulier. Elle explique ici que se battre pour ses proches est une bonne chose mais c’est un choix et que l’on ne doit pas se voir obliger de se battre pour des gens qui ne se concentrent que sur eux-mêmes. Une des choses à retenir est que l’on choisit ses ami.e.s et non sa famille. 

Enfin, l’écriture de l’autrice, même s’il s’agit d’une traduction, est fluide, fraîche et addictive. On dévore son roman en quelques heures ! J’ai hâte de découvrir le troisième et dernier tome de la saga qui portera sur le personnage de Lottie. 

Note : 4,5/5

mercredi 17 juillet 2019

Chronique "Concours pour le Paradis" de Clélia Renucci




Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l'immense toile du Paradis devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville. Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.


Étonnement, j’ai bien apprécié ce roman malgré les cent premières pages difficiles. Nous suivons de grands noms de la peinture italienne renaissante : Tintoret, Véronèse etc. ainsi que leur histoire avec la célèbre toile Le Paradis située à Venise au Palais des Doges. Clélia Renucci nous conte ici l’histoire vraie de sa réalisation, les déboires qui en ont découlé ainsi que les multiples changements de peintres et de styles qu’elle a endurée. 

Qui dit histoire vraie, dit basée sur des faits réels. Même si suivre ses peintres a été une véritable découverte, j’ai rencontré des difficultés à m’attacher à ces derniers. Évidemment, l’autrice n’attend pas de son lectorat qu’il apprécie les personnages mais qu’il comprenne le cheminement vers la réalisation de l’œuvre. Égoïstes, vils, tricheurs, se livrant à la débauche, ils sont prêts à tout pour peindre le projet de toute une vie. 

Comme dit précédemment, je n’étais pas impliquée dans le récit durant les cent premières pages. Clélia Renucci nous présente le cadre, le contexte, les personnages mais le roman ne faisant que 250 pages, je m’attendais à être immergée beaucoup plus rapidement dans l’histoire. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier la deuxième moitié du roman, alternant complots, coups bas et édification de la toile. 

J’ai appris de nombreuses choses dans le domaine de l’histoire de l’art et plus particulièrement dans la technique de fabrication d’une toile. C’était réellement intéressant et je pense lire d’autres romans se basant sur le sujet. 

Enfin, la plume de Clélia est ô combien travaillée et fluide tout en s’inscrivant dans le niveau de langage de l’époque. Pourquoi ne pas m’intéresser à ses futures sorties ? 

Note : 4/5

jeudi 11 juillet 2019

Bilan de juin 2019

Salut tout le monde, je vous retrouve aujourd'hui pour vous présenter mon bilan du mois de juin qui a été rempli de bonnes lectures, de films et de séries. J'ai très bien commencé mes vacances ;) J'espère que l'article vous plaira, bonne lecture ! 

Ce mois-ci, grâce à quelques challenges, j'ai eu l'occasion de lire 11 livres dont 1 coup de cœur ! Au total, j'ai lu 3840 pages :) 

- Ice like Fire #2 by Sara Raasch : 3/5
- Rosewood Chronicles (T1) Princesse Incognito de Connie Glynn : 4/5
- La boîte à musique (T1) Bienvenue à Pandorient de Gijé & Carbone : 4/5
- La boîte à musique (T2) Le Secret de Cyprien de Gijé & Carbone : 4/5
- Mon Homard de Tom Ellen & Lucy Ivison : 2/5
- Children of Blood and Bone (T1) De Sang et de Rage de Tomi Adeyemi : 4,5/5
- Première Année de Tom Ellen & Lucy Ivison : 2/5
- Quelques minutes après minuit de Patrick Ness : 5/5
- Magic Charly (T1) L'Apprenti d'Audrey Alwett : 4,5/5
- La tresse de Laetitia Colombani : 4,5/5
- Terre de Brume (T1) Le Sanctuaire des Dieux de Cindy Van Wilder : 3,5/5







J'ai regardé très peu de séries mais je les ai terminé toutes les deux :) Au total, j'ai visionné 11 épisodes.

- How to get away with murder : Saison 5 Épisode 10 à 15 > saison terminée !
- Stayhere : Saison 1 Épisode 4 à 8 > série terminée ! 




Au mois de juin, j'ai pu visionner 5 films dont 1 au cinéma et en revoir certains que j'apprécie beaucoup :) 

- Thor Ragnarok : revisionnage
- Always be my maybe : 3/5
- Colette : 4,5/5
- Tolkien : 4,5/5
- The Green Book : revisionnage 



Voilà tout le monde, j'espère que le bilan vous a plu ! Je vous souhaite de très bonnes lectures et un joli mois de juillet :) À bientôt ! 

lundi 1 juillet 2019

Chronique "La tresse" de Laetitia Colombani


Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.
Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.
Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est réservé et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.
Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.


Dans ce roman, nous suivons trois destins de femmes liées par leur courage, le combat qu’elles affrontent et leur soulèvement face à la société, aux préjugés et aux traditions. Je me suis rapidement attachée à ces femmes combatives, sûres d’elle, courageuses et raisonnées. Elles vivent toutes des situations compliquées à différents échelles, affrontant le regard de leurs proches, assistant à l’effondrement de leur monde, fuyant des conditions inhumaines etc. On ne peut que ressentir de la fierté en lisant leur histoire, sourire et les soutenir pour qu’elle se relève. 

Ce n’est pas un roman d’action, un thriller ou une romance, c’est plutôt l’histoire de plusieurs vies mêlées les unes aux autres de manière inéluctable. Il se dévore avec avidité, envie et empressement. On veut à tout prix savoir si ces femmes vont s’en sortir, se relever et avoir une meilleure vie. On s’identifie à elles, appartenant chacune à des générations différentes, des cultures opposées mais rencontrant toujours les mêmes préjugés et obstacles. Les chapitres sont courts, le rythme est présent et la fin ne peut qu’apporter un sourire ou une larme. 

Ce sont des histoires écrites avec passion et simplicité. La fluidité est au rendez-vous tout comme l’immersion dans ces diverses contrées, à la découverte de religions peu connues ou de traditions particulières. Je vous recommande sincèrement ce roman si vous aimez les destins de femmes fortes, les romans contemporains et que vous recherchez de l’émotion. 

Note : 4,5/5