mercredi 17 juillet 2019

Chronique "Concours pour le Paradis" de Clélia Renucci




Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l'immense toile du Paradis devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville. Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.


Étonnement, j’ai bien apprécié ce roman malgré les cent premières pages difficiles. Nous suivons de grands noms de la peinture italienne renaissante : Tintoret, Véronèse etc. ainsi que leur histoire avec la célèbre toile Le Paradis située à Venise au Palais des Doges. Clélia Renucci nous conte ici l’histoire vraie de sa réalisation, les déboires qui en ont découlé ainsi que les multiples changements de peintres et de styles qu’elle a endurée. 

Qui dit histoire vraie, dit basée sur des faits réels. Même si suivre ses peintres a été une véritable découverte, j’ai rencontré des difficultés à m’attacher à ces derniers. Évidemment, l’autrice n’attend pas de son lectorat qu’il apprécie les personnages mais qu’il comprenne le cheminement vers la réalisation de l’œuvre. Égoïstes, vils, tricheurs, se livrant à la débauche, ils sont prêts à tout pour peindre le projet de toute une vie. 

Comme dit précédemment, je n’étais pas impliquée dans le récit durant les cent premières pages. Clélia Renucci nous présente le cadre, le contexte, les personnages mais le roman ne faisant que 250 pages, je m’attendais à être immergée beaucoup plus rapidement dans l’histoire. Cela ne m’a pas empêché d’apprécier la deuxième moitié du roman, alternant complots, coups bas et édification de la toile. 

J’ai appris de nombreuses choses dans le domaine de l’histoire de l’art et plus particulièrement dans la technique de fabrication d’une toile. C’était réellement intéressant et je pense lire d’autres romans se basant sur le sujet. 

Enfin, la plume de Clélia est ô combien travaillée et fluide tout en s’inscrivant dans le niveau de langage de l’époque. Pourquoi ne pas m’intéresser à ses futures sorties ? 

Note : 4/5

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