samedi 8 décembre 2018

Chronique "Voyage au bout de la nuit" de Louis-Ferdinand Celine


Maison d'édition : Folio

Date de publication : 16 février 1972

Nombre de pages : 505 pages

Genre : Historique / Initiatique

Catégorie : Adulte

Tome : One-shot

Prix : Grand Format : 37€
          Poche : 9,90€

Format : Poche

"Voyage au bout de la nuit est un récit dans lequel le personnage principal, Bardamu, raconte son expérience de la Première Guerre mondiale, du colonialisme en Afrique, des États-Unis de l'entre-deux guerres, et de la condition sociale en général."



Ma lecture de Voyage au bout de la Nuit a été une expérience particulière car c’est la première fois que je lis un roman de ce style-là. Cependant, j’ai passé plutôt un agréable moment !

Dans cette histoire, nous suivons le personnage de Ferdinand Bardamu, un jeune homme, notre narrateur, pendant son voyage à travers l’existence. Je ne suis pas sûre d’avoir réellement apprécié ce personnage. Nous partageons absolument toutes ses pensées pendant plus de 500 pages et je l’ai trouvé extrêmement négatif, obsédé par les femmes en plus d’être raciste, sexiste… Évidemment, il faut replacer sa personnalité dans le contexte d’écriture et de déroulement de l’histoire. Avec notre regard d’aujourd’hui, les pensées de Ferdinand nous permettent de construire un archétype de l’homme du début du XXe siècle, entre ambitions et déceptions. 

Je considère cet ouvrage comme un objet d’étude historique et littéraire plus qu’un roman contemporain. On peut difficilement adhérer aux pensées de Bardamu mais il nous permet de voyage en Afrique, aux États-Unis et derrière tout son cynisme, il nous dépeint les villes et pays de son époque avec poésie et justesse. Quant à l’intrigue, elle est remplie de longueurs ponctuée par moment de péripéties. Il s’agit plutôt d’un voyage initiatique et de découverte de soi-même plutôt qu’un roman d’aventures. L’auteur ne définit pas d’intrigue particulière, nous suivons simplement les pensées et réflexions de Bardamu à travers ses vies et ses affres. 

Ce qui m’a le plus marqué dans ma lecture est surtout l’écriture de Louis-Ferdinand Celine. Après quelques pages d’adaptation, je me suis prise au jeu de cette écriture cynique et pessimiste mais aussi authentique et prenante. C’est la première fois que je lisais ce style de plume pour le moins original ! Je ne sais pas si je lirais d’autres romans de cet auteur mais je suis tout de même contente de l’avoir découvert. 

Note : 3/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire