jeudi 7 décembre 2017

Chronique "Je te dois tout le bonheur de ma vie" de Carole d'Yvoire


Maison d'édition : Le Livre de Poche

Date de publication : 2 Novembre 2017

Nombre de pages : 221 pages

Genre : Biographie

Catégorie : Adultes

Tome : One-shot

Prix : 8,90 euros

Format : Poche



"Dans un récit inédit, riche et abondamment illustré, Carole d'Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen & Leonard Woolf, dont l'union sera symbolisée en 1917 par la naissance de leur maison d'édition, la Hogarth Press. Au cœur de cette période d'activité artistique foisonnante sont ainsi célébrés ceux qui face au tragique choisissent l'affirmation de la vie, d'une vie intense et triomphante."

Je souhaiterais tout d’abord remercier Emma et les éditions Le Livre de Poche de m’avoir accordé leur confiance pour ce super partenariat. Maintenant, place au livre et à mon avis !

Nous avons donc affaire ici à une biographie de Virginia et Leonard Woolf, à partir de leur enfance jusqu’à la création de leur maison d’édition, la Hogarth Press. L’auteur a réussi avec succès à m’intéresser à ce couple dont je ne connaissais que peu de choses. À l’origine, uniquement Virginia Woolf m’était familière grâce, notamment, à certains de ses écrits féministes. Cette biographie m’a donc permise de m’intéresser à ces deux jeunes gens talentueux et profondément touchants par leur histoire. La réalité qui émane de leur relation m’a fait du bien. Elle nous prouve que toutes les relations amoureuses ne sont pas des contes de fée même si elles se basent sur l’amour et le partage. Virginia & Leonard n’ont pas eu de coup de foudre lorsqu'ils se sont rencontrés la première fois mais ils ont plutôt appris à se connaître et le temps a fait naître des sentiments évidents pour l’un comme pour l’autre. En plus d’être intéressante, cette histoire est complète, fournie et très bien documentée comme le prouve la bibliographie à la fin de l’ouvrage.

Carole d’Yvoire a su, grâce à sa plume fluide et agréable à lire, me plonger dans leur histoire. Son style travaillé m’a permis de découvrir la personnalité de ces auteurs et leur évolution avec plaisir. Cependant, j’ai relevé deux bémols durant ma lecture. Le premier est que j’ai eu de nombreuses difficultés à me retrouver parmi les personnages. Évidemment, je n’ai découvert l’arbre généalogique à la fin du livre qu’après avoir tourné la dernière page. J’aurai beaucoup aimé qu’il soit placé au début pour s’y référer plus facilement et avoir connaissance de son existence. Le second défaut est que cette biographie est trop courte à mon goût. J’étais plongée avec grand intérêt dans ma lecture et elle s’est arrêtée abruptement. On ne sait rien de la suite de leur histoire et je vous avoue que tout ça est un peu retombé comme un soufflet. J’en voulais plus et l’auteur m’a un peu coupé l’herbe sous le pied.

Pour conclure cet avis, je souhaitais relever le fait que l’auteur a eu la brillante idée d’insérer à la fin de cette biographie une nouvelle de chaque auteur dont elle parle dans son ouvrage. Cela nous permet de découvrir le style de Virginia et Leonard et de s’en faire une idée. Je vous avoue avoir préférer la nouvelle de Léonard mais je découvrirais tout de même avec grand plaisir les écrits de Virginia.

Note : 3,5/5       

jeudi 30 novembre 2017

Chronique "Grupp" d'Yves Grevet


Maison d'édition : Syros

Date de publication : 31 Août 2017

Nombre de pages : 528 pages

Genre : Dystopie

Catégorie : Young-Adult/Jeunesse

Tome : One-shot

Prix : 17, 95 euros

Format : Grand Format



"Mettez-vous à la place de Stan : grâce à l'implant LongLife, comme tous ses amis et ses proches, il ne craint ni la maladie ni les accidents et peut atteindre l'âge de cent ans en menant une petite vie tranquille. Est-ce que ça ne donne pas envie ? 


Maintenant, essayez de penser comme Scott, le grand frère de Stan : voulez-vous vraiment que vos battements de cœur soient contrôlés à tout instant ? Vous sentir traité comme un être irresponsable, fragile, et que l'on décide à votre place ce qui est bon pour vous ? 



Si la liberté et la part du hasard valent plus à vos yeux que votre sécurité, faites-le savoir. Rejoignez le Grupp."



Ici, nous avons affaire à une dystopie jeunesse au concept intéressant : la sécurité de la population prime sur sa liberté. Ce principe m’a instantanément rappelé le célèbre roman de Lois Lowry « Le Passeur » où la même thématique y est développée mais d’une manière différente. Dans ce roman, j’ai trouvé le concept plutôt bien exploité, l’auteur n’hésite pas à rentrer dans les détails et à nous exposer les failles auxquelles peut être confronté le système ainsi que toutes ses facettes. Grâce à ces idées, on peut faire mûrir chez le lecteur une certaine réflexion : la sécurité doit-elle primer sur la liberté ? La peur de la vie quotidienne doit-elle vraiment nous paralyser ?...


Pour ce qui est de l’histoire, je me suis sentie réellement impliquée à partir des 150 premières pages. En effet, le début amorce l’univers, le met en place et on suit le point de vue d’un personnage secondaire dont on ne comprend pas trop l’utilité à part être un simple spectateur. Je n’étais donc pas immergée dans l’intrigue au maximum. Cependant, à partir du moment où l’on passe au point de vue du personnage principal, membre du groupe clandestin nommé le Grupp, tout s’accélère. L’action se met en place et nous intéresse davantage. On découvre enfin le fonctionnement de cette organisation secrète que l’on suit depuis le début mais de l’extérieur. C’est uniquement à ce moment-là que j’ai compris l’intérêt du premier point de vue.

Du côté des personnages, j’ai bien aimé les suivre dans leur aventure mais je ne m’y suis pas forcément attachée. Ils étaient sympas mais je n’avais aucun point commun avec eux et donc, aucun moyen d’identification. Enfin, j’aime toujours autant la plume d’Yves Grevet. À la fois fluide et agréable à lire, elle a réussi à me plonger dans son action.

Note : 3/5

jeudi 23 novembre 2017

Chronique "Les Éveilleurs (T2) Ailleurs" de Pauline Alphen


Maison d'édition : Le Livre de Poche Jeunesse

Date de publication : 27 Juin 2012

Nombre de pages : 384 pages

Genre : Fantasy

Catégorie : Young-Adult

Tome : 2

Prix : Grand Format : 14,20 euros
          Poche : 6,90 euros

Format : Poche


Le résumé du tome 2 contient des spoilers concernant le premier tome !


"Je n’ai pas remercié mon père, je n’ai pas souhaité bon anniversaire à mon frère. Je n’ai pas remercié je n’ai pas souhaité mon père mon frère mon père mon frère frère frère...


Trois jours qu’elle errait dans le dédale qui reliait le château de Salicande aux grottes dissimulées dans la montagne. Trois jours qu’elle essayait de retrouver son chemin, tailladée par l’angoisse et l’urgence, passant de grotte en grotte, de couloir en couloir, tournant en rond, se récitant cette phrase tant de fois qu’elle perdit le sens des mots.


Trois jours que Claris avait disparu."

Après avoir enchaîné une lecture très moyenne et un abandon, j’ai souhaité me lancer dans une source sûre afin de ne pas plonger tête baissée dans une panne de lecture. Malheureusement, ce second tome de la saga « Les Éveilleurs » a été une petite déception.

Dans le premier tome, j’étais tombée sous le charme de l’univers tout droit sorti de l’imagination de l’auteur. J’avais été complètement immergée dans ce monde de fantasy où la nature et la magie ont une place conséquente. Cependant, dans ce second tome, l’univers était beaucoup trop poussé. Les personnages sont dispersés dans divers lieux et dimensions. J’étais perdue 90% du temps à cause de nombreux dialogues et explications vagues, sans queue ni tête. La complexité de l’univers m’a lassé et fait perdre mon intérêt. En tournant la dernière page du roman, je me suis demandé à quoi avait réellement servi cette excursion dans d’autres endroits.

Au niveau de l’intrigue, je ne m’attendais pas à de l’action, à l’image du premier tome. Néanmoins, j’ai trouvé cette fois-ci l’intrigue très lente. Je n’ai ressenti que peu d’émotions et je n’ai surtout pas compris où l’auteur souhaitait nous emmener. Nous avons affaire à un véritable tome de transition. Du côté des personnages, j’ai un avis plutôt positif. En effet, j’apprécie toujours autant de suivre leurs aventures et leurs évolutions dans l’histoire. Dans ce tome-ci, on se focalise beaucoup plus sur les personnages secondaires que les personnages principaux : Claris et Jad. Même si j’ai trouvé ça intéressant, ces deux personnages étaient très effacés de l’histoire et cela m’a manqué lors de ma lecture.


Pour conclure, j’ai beaucoup aimé retrouver la plume de Pauline Alphen. À la fois poétique et lyrique, elle nous propose une écriture fluide et agréable à lire. Le seul point ennuyant est qu’il s’agit d’une saga jeunesse et je crains que certains jeunes entre 8 et 13 ans lâchent assez facilement le roman à cause de la complexité de l’univers et de la plume. 

Note : 2,5/5