#ISBN9782375680897
La dame en noir vivait seule dans son château. Elle ne pouvait pas mourir. De tout ce temps qu'elle avait, elle ne faisait rien. Et puis un jour, elle trouva sur son chemin le garçon aux cheveux blancs. Elle l'enleva. Elle voulait vivre une histoire. Une histoire d'amour et de nuit qui traverserait les siècles.
J’entame aujourd’hui ma dernière chronique pour le PLIB 2019 en vous présentant mon avis sur Comment le dire à la nuit de Vincent Tassy. Malheureusement, ce roman n’a pas été un coup de cœur ni une excellente lecture mais il m’a permis de découvrir enfin le talent de Vincent Tassy pour l’écriture.
Dans cette histoire, nous suivons de multiples personnages sans lien apparent entre eux, en tout cas au début. Je les ai tous, sans exception, trouvé étranges et perchés, ce qui ne m’a pas permis de m’attacher à eux. Le seul protagoniste qui m’a touché est Egmont, un jeune aristocrate obligé de se marier à une femme qu’il connaît à peine alors qu’il vit le parfait amour avec un homme. J’ai réussi à partager sa peine et son effroi au fur et à mesure de ma lecture. Chaque personnage détient un passé flou et mystérieux mais je n’ai pas vraiment pu ressentir d’émotions face à leur sort.
Du côté de l’intrigue, elle m’a paru extrêmement longue. Il est indéniable que l’alternance des points de vue des personnages est intéressante et apporte un minimum de rythme mais ça s’arrête là. L’auteur nous laisse constamment dans le flou jusqu’à la fin, ce qui rend la lecture épuisante. On a l’impression de se déplacer dans un brouillard épais et on ne distingue pas la sortie. L’action est, quant à elle, rare et le manque d’explication ne m’a pas permis de comprendre le dénouement dans son entièreté.
Tout comme l’intrigue, l’univers m’a paru flou et peu développé alors que les idées paraissaient originales et bonnes. J’ai beaucoup apprécié l’insertion d’éléments historiques ainsi que la chronologie du roman. Quant aux créatures présentées ici, elles sont loin d’être mes préférées et je m’attendais à un peu plus d’originalité au niveau de leur mythologie.
Enfin, je reconnais le talent de Vincent Tassy pour narrer des histoires mais malheureusement, je n’ai pas accroché à sa plume. À vouloir faire trop artistique et lyrique, j’ai perdu le rythme et le sens de l’histoire. L’écriture m’a paru par moment « too much » et m’a rendu confuse à de nombreuses reprises à cause de divagations et d’introspections des personnages.
Note : 3/5