vendredi 11 novembre 2016

Chronique "Le Liseur" de Bernhard Schlink



Maison d'édition : Folio

Date de publication : Octobre 1996

Nombre de pages : 249 pages

Genre : Contemporain / Drame

Catégorie : Adulte

Tome : One-shot

Prix : 7,70 euros

Format : Poche



Malgré des avis élogieux et le fait que ce livre est reçu un prix, je ressors assez mitigée de ma lecture.



"A quinze ans, Michaël fait la connaissance d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours et lui fait la lecture à haute voix. Cette Hanna, mystérieuse, disparaît du jour au lendemain.
Sept ans plus tard, Michaël assiste au procès de cinq criminelles parmi lesquelles il reconnaît Hanna. Elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée.
Il la revoit une fois, des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?"

Dans ce roman, nous allons faire la rencontre de deux personnages : Michaël et Hanna. Ce sont les personnages principaux de l'histoire et seulement ceux que nous allons suivre. On pourrait croire, en conséquent, que je me suis attachée à ces deux protagonistes mais ça s'est révélé tout le contraire. Je n'ai ressenti aucun attachement pour Hanna et Michaël et ça m'a moi-même surprise. Je ne les ai pas trouvé réalistes mais plutôt dérangés et torturés. Ils se posent beaucoup trop de questions et sont régulièrement "à côté de la plaque". Je ne sais pas si ce peu d'attachement vient de l'écriture ou tout simplement des personnages. Pour ce qui est de la plume, je n'ai clairement pas été réceptive au style de Bernhard Schlink. Il m'a fait penser à celui d'Albert Camus. L'auteur ne m'a pas fait ressentir de grandes émotions malgré de belles citations et une écriture travaillée. Enfin, passons à l'intrigue. J'ai été assez gênée par le tournant qu'a prit la relation entre Michaël et Hanna dès le début. Je n'ai clairement pas apprécié le comportement d'Hanna face au jeune homme qui lui-même de son côté, était un peu trop naïf. De plus, je me suis ennuyée par moments à cause du rythme de l'histoire qui était en dents de scie. La première et la troisième partie m'ont paru assez longues tandis que la deuxième partie sur le procès m'a totalement intéressée surtout au niveau du contexte historique. La révélation sur Hanna qui se déroule après le procès m'a frappé car je ne m'y attendais pas puis je me suis rendu compte qu'elle était logique au vu du début de l'histoire mais que ça n'expliquait pas chacun de ces comportements. Je pense que c'est l'un des seuls moments où elle a réussi à me toucher dans le roman. 

En bref, des personnages trop torturés et dérangés, une intrigue mal rythmée et une écriture qui ne m'a pas subjuguée malgré sa qualité. 

Note : 3/5

Image du film "The Reader" adapté du roman de Bernhard Schlink

à dans une prochaine chronique,
Fruit Reader 

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