Maison d'édition : Pocket
Date de publication : 2001
Nombre de pages : 672 pages
Genre : Historique
Catégorie : Adulte
Tome : 1/4
Prix : Grand Format : 22€
Poche : 8,30€
Format : Poche
"Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, « ville des prodiges » marquée par la défaite, la vie est difficile, les haines rôdent toujours. Par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon – Daniel Sempere, le narrateur – dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le Cimetière des Livres Oubliés. L’enfant, qui rêve toujours de sa mère morte, est ainsi convié par son père, modeste boutiquier de livres d’occasion, à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie, le marquer à jamais et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du Vent."
J’ai
lu ce roman dans le cadre de mon challenge de lire plus de pavés. J’ai passé un
bon moment avec ce roman mais il est loin d’être un coup de cœur.
Dans
ce roman, nous suivons le jeune Daniel qui se rend pour la première fois, après
la Seconde Guerre Mondiale, dans le Cimetière des Livres Oubliés dans lequel il
trouve L’Ombre du Vent de Julian
Carax. J’ai plutôt apprécié suivre ce personnage que l’on voit grandir au fil
des pages. Un brin naïf, il est loyal, sentimental et intelligent. Je me suis
plutôt attachée à lui-même si ce n’est pas un personnage qui restera gravé dans
ma mémoire.
Concernant
les personnages secondaires, il y en a une sacré variété, tous aussi
intéressants les uns que les autres. L’auteur leur attribue une place
importante dans le roman ce qui est assez surprenant, comparé à d’autres romans.
Ils apportent tous à leur manière un petit quelque chose à l’histoire.
On
arrive au point fort et faible de ce roman : l’intrigue. J’ai aimé
être plongé dans cet univers empreint de littérature et de poésie. L’auteur
nous plonge avec facilité dans son univers ponctué de descriptions
enchanteresses. Cependant, je n’ai pas été émotionnellement prise dans le roman
durant les 400 premières pages alors qu’il en compte 600. Vous vous doutez qu’il
y avait donc des longueurs dans le récit et que je n’ai ressenti que peu de
choses durant les deux premiers tiers du roman. L’auteur passe un long moment à
mettre en place son intrigue et à la développer, ce qui ne me dérange pas
habituellement. Mais Carlos Ruiz Zafon n’ajoute de l’action à son histoire que
très tard. Néanmoins, les 200 dernières pages étaient intenses, remplies de
péripéties et de surprises.
Un
aspect du roman m’a quelque peu gêné durant ma lecture. J’ai remarqué à plusieurs
reprises des remarques sexistes, homophobes, racistes prononcées par des
personnages secondaires importants dans l’histoire. Je suis consciente que l’Espagne
du XXe siècle n’était pas différente des autres pays concernant l’opinion sur les
noirs, les femmes ou encore les homosexuels. Faire quelques remarques au fil du
livre permet, en effet, de retranscrire l’atmosphère de l’époque et c’est
important dans un roman historique. J’ai appris récemment, après quelques recherches,
que l’auteur avait tenté de retranscrire les pensées franquistes de l’époque
(gouvernement de Franco). Quand Franco est arrivé au pouvoir, tous les droits
que les femmes avaient pu acquérir auparavant leur ont été enlevés. Cependant,
j’ai trouvé que l’auteur en faisait trop dans son roman et cela m’a
profondément dérangé durant ma lecture.
Pour
finir, j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteur et du traducteur français
François Maspero. Travaillée et fluide, elle est ponctuée de poésie et a du
charme. J’ai le deuxième tome de la saga dans ma PAL mais je pense attendre un
peu avant de m’y plonger.
Note :
3,5/5
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