dimanche 7 février 2016

Chronique "1984" de George Orwell

1984 de George Orwell


Maison d'édition : Folio

Date de publication : 8 Juin 1949

Nombre de pages : 438 pages

Genre : Dystopie

Catégorie : Adulte

Tome : One-shot

Prix : 8,70 euros

Format : Poche



J'ai passé un très bon moment de lecture en lisant ce classique de la littérature anglaise. J'avais beaucoup aimé "La Ferme des Animaux" du même auteur et je n'ai pas été surprise d'aimer autant ce roman.

Voici le résumé : "De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. Big Brother vous regarde, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée."

Je vous préviens, si vous commencez à lire ce livre, vous allez en ressortir complètement retournée. J'ai commencé ma lecture sans en attendre beaucoup et finalement, c'est un chef d'oeuvre littéraire. Je comprends enfin pourquoi il a reçu tant de prix et d'éloges. 

Le plus grand atout de ce roman est sûrement l'univers. George Orwell a crée un monde original et inédit totalement futuriste. Il est allé au bout des choses et a vraiment réussi à rendre son univers crédible pour son lecteur. On a affaire à un univers complexe (donc ne lisez pas ce livre si vous cherchez une lecture légère ^^) qui nous fait avoir des réflexions sur notre société actuelle. La population dans ce roman est soumise à des règles relationnelles assez incongrues telles que la suppression de la relation amoureuse ou encore la relation familiale (les enfants dénoncent les parents au gouvernement). On est vraiment en plein dans une dictature que ça soit au niveau de l'icône, ici Big Brother, ou au niveau de la surveillance. En effet, les habitants sont soumis à une surveillance perpétuelle grâce à des télécrans qui captent leurs moindres faits et gestes. 

Par contre, j'ai eu un peu de mal avec le personnage principal, Winston Smith. J'ai trouvé qu'on était assez détaché de lui et qu'il apportait peu d'originalité à l'histoire. On arrive pas à s'attacher à lui malgré ses péripéties. Passons à l'intrigue. Elle est assez dépourvue d'actions et on anticipe facilement la fin (en tout cas pour mon cas). Il y a quelques longueurs à cause d'un trop-plein d'informations sur l'univers. J'aurais aimé que Winston "tente" plus de choses contre Big Brother et le parti ce qui aurait donné de l'action à l'intrigue. 

La plume de l'auteur est juste sublime. Elle est très fluide et accessible. Il réussit à nous retourner le cerveau du début à la fin et à faire naître des réflexions sur notre société actuelle et celle qu'il a inventé il y a deçà 67 ans. Je trouve ça hallucinant comment quelques aspects peuvent être très ressemblants à la société dans laquelle nous vivons aujourd'hui. 

En bref, un personnage assez transparent mais un univers époustouflant et une plume de génie. Si vous hésitiez encore à le lire, foncez ! Je pense que vous ne serez pas déçu ! 

Note : 4/5


à dans une prochaine chronique,
Fruit Reader

2 commentaires:

  1. Hello, la grande lectrice ! C'est Bertrand, ton "grand-cousin-par-alliance". Félicitations pour ton blog, que j'ai découvert via Facebook.
    1984 ! Cet immense roman, que j'ai dû lire à peu près au même âge que toi (comment ça : "donc, ça doit faire longtemps" ? ) reste à ce jour une de mes 10 ou 15 plus grandes références en matière de littérature.
    Je dirais pour ma part que la relative transparence de Winston est un choix littéraire parfaitement volontaire de la part d'Orwell, un parti-pris qui fait pour une bonne partie toute la force évocatrice de l'oeuvre.
    Dépeindre ce type très "moyen", un peu terne, qui ne fait quasiment RIEN de concret contre le système, sinon penser un peu de travers, et vivre une histoire d'amour triste et fade, c'est un moyen très habile pour l'auteur, je trouve, de montrer l'ampleur du totatilarisme de Big Brother.
    Le péché de Winston consiste surtout en une simple pensée divergeante (thoughtcrime).
    Ce contraste entre la quasi-insignifiance du "héros" (qui n'en est justement pas un) et de sa "faute" (qui n'en est guère plus une), et l'extraordinaire violence des moyens que le système tout-puissant met en oeuvre contre lui, cette disproportion délirante entre le "crime" et le châtiment, c'est sans doute ça l'ingrédient qui rend si oppressante l'atmosphère du roman, qui vous le rend inoubliable.
    Sinon, as-tu eu l'occasion de lire "1Q84", de Murakami ? Bien que très différent, ce roman est bourré de parallèles et de discrets clins d'oeil à Orwell (à commencer par le titre, bien sûr!).

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    1. Coucou Bertrand ! Merci beaucoup ! Je suis contente que mon blog ainsi que mon article te plaisent :)
      Ton avis sur ce chef d'oeuvre de la littérature est très intéressant ! Tu défends bien ton point de vue et ton commentaire est très constructif et me fait réfléchir sur mon avis ^^
      Encore merci :) Au niveau de "1Q84" d'Haruki Murakami, j'ai déjà essayé de le lire mais avant la lecture de 1984 et je pense que ce n'était pas le bon moment et que je n'étais pas assez mature pour le lire. Je pense retenter cette lecture qui est un gros pavé au passage ^^ mais un peu plus tard ! Mais maintenant que j'ai lu ce roman, je pense être un peu moins perdu ;) Bye !

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